L’Institut pour la démocratie

Face aux discours d’exclusion,
réinstaller l’évidence de la culture démocratique

Les fondements de la démocratie française sont ébranlés. Tout se passe comme si des « valeurs » nationales pouvaient supplanter les principes démocratiques. La citoyenneté semble alors être désormais définie à partir de critères choisis par les groupes sociaux dominants, en tirant un trait sur le projet collectif d’émancipation de toutes et tous dans la société.

Cela a conduit à une victoire du nativisme, cette idéologie qui classe l’appartenance des personnes en fonction de l’« ancienneté » de leur présence sur le territoire national ou de leur proximité culturelle. Le nativisme oppose les « natifs » (ou « Français de souche ») aux membres les plus récents de la société.

Des groupes entiers font l’objet d’une suspicion croissante. Des citoyens, pourtant réputés égaux mais perçus comme provenant de l’immigration la plus récente, sont décrits comme des « étrangers de l’intérieur ».

Il devient difficile d’évoquer les discriminations dont ils font l’objet. La légitimité des travaux de recherche qui les établissent est contestée, la voix des activistes, disqualifiée.
Il y a encore quelques temps, la France semblait pourtant dotée d’une culture démocratique solide.

Aux yeux d’une grande majorité, l’émancipation de tous ne pouvait aller qu’en s’améliorant. La participation et l’égale dignité de tous les membres d’une société formaient un horizon partagé. L’engagement, fondé sur une connaissance éclairée des enjeux, était promu et reconnu.

Aujourd’hui, cette culture s’est érodée. Une part grandissante de l’opinion publique est tentée par la rupture avec la démocratie. L’extrême droite s’en trouve renforcée. Les démocraties sont d’autant plus vulnérables aux défis qu’elles doivent relever.

L’Institut pour la Démocratie est né d’une ambition : réinstaller la culture démocratique comme une évidence dans la société.

Nous voulons réformer les termes du débat sur la citoyenneté et la démocratie en produisant une pensée renouvelée, qui articule recherche et politique, sur les sujets qui nous divisent

Une interface entre recherche et politique pour répondre aux enjeux démocratiques contemporains

Pour (re)faire du lien social et renforcer les principes démocratiques en France, il faut penser les mécanismes qui produisent la société avec l’ensemble des acteurs qui la composent (citoyens, associations, syndicats, entreprises, institutions, élus locaux, etc.).

Cela ne peut se faire sans un travail approfondi sur les catégories et les termes qui dominent aujourd’hui les débats sur la citoyenneté et la fabrique du « commun ».

Répondant aux exigences de rigueur méthodologique et d’évaluation scientifique, les travaux de l’Idem ont pour objectif d’enrichir directement l’analyse politique et le débat citoyen sur les questions qui se posent aujourd’hui en matière de justice sociale.

L’Idem est né d’une conviction, celle de la nécessaire reconstruction du dialogue entre acteurs politiques, scientifiques et la société civile sur les questions démocratiques.

L’Idem s’appuie sur un réseau scientifique international très actif où s’élaborent des collaborations permettant d’ouvrir ses travaux à la comparaison internationale, en Europe et dans le reste du monde.

Un lieu ouvert et pluraliste de débats et de recherches

L’Idem est un espace de réflexion ouvert et pluraliste. Il propose notamment :

  • des rencontres grand public autour d’auteurs et d’autrices sur des thèmes variés pour approfondir ensemble les questions qui font l’actualité ;
  • une conférence annuelle et des tables rondes rassemblant acteurs de la société civile, élus locaux, décideurs économiques et représentants d’institutions, afin de travailler collectivement pour établir des diagnostics précis et partagés ;
  • des études approfondies sur les pratiques et les récits qui fabriquent aujourd’hui la citoyenneté et la démocratie, en métropole et dans les outremers ;
  • des activités de plaidoyer pour contribuer à mettre à l’agenda la question démocratique et ses carences, sous l’angle de la justice sociale, de l’inclusion, de l’émancipation et de l’égalité : discriminations, diversité, territoires, libertés publiques, médias, police, réforme de l’État, égalité de genre, sexualités, condition animale, travail, climat, environnement, Europe…

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